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Peugeot 308 1.6 Hybrid 225 GT Premium 2022 : essai en France


Le fait que même ma femme, dont l’intérêt pour les voitures est au mieux minime, ait remarqué cette Peugeot 308 chez nous et ait voulu en savoir plus sur elle témoigne de l’évolution récente de Peugeot. La bonne santé des ventes en Europe (la marque est deuxième derrière VW) confirme également que la revitalisation de la marque est en marche.

Cette 308 est la plus puissante des 308 vendues ; si ce n’est pas exactement une GTi-lite, c’est au moins une voiture suffisamment puissante pour rendre les choses intéressantes. Il s’agit d’une hybride rechargeable, avec un moteur à essence de 1,6 litre couplé à un moteur électrique de 109 ch, soit 221 ch au total, le tout relié à la traction avant par une transmission automatique à huit rapports.

Elle est capable de passer de 0 à 62 mph en 7,5 secondes, soit un peu moins d’une seconde derrière la rivale VW Golf GTE et ses 243 ch. L’écart entre les émissions de CO2 annoncées est plus serré et en faveur de la 308 – 26g/km pour la Pug, 27g/km pour la Golf.g/km dans la VW – et d’après les communiqués de presse de Peugeot, c’est évidemment important pour la commercialisation de cette voiture. Les ventes aux flottes sont en tête des priorités. Une autonomie électrique de 37 miles est à peu près normale – par une chaude journée d’été, nous en avons tiré 35 miles, et nous n’avons pas été trop doux avec l’accélérateur.

Par ailleurs, la Golf semble légèrement moins chère sur le papier (38 725 €), mais la Peugeot est livrée avec des sièges en Alcantara et cuir de série, alors qu’ils coûtent 2 380 € dans la Golf.

Le reste de l’intérieur est élégant mais pas aussi convivial que d’autres. La position du volant me dérange toujours – Peugeot continue à persister avec le petit volant bas de sorte que voir les instruments est un exercice de torsion du cou.

Mais au moins, il y a quelques interrupteurs à bascule sous l’écran tactile, de sorte qu’il n’est pas entièrement géré par l’écran. Les gros boutons de menu sont également utiles.

Sur la route, la 225 PHEV 308 se comporte aussi bien que sa sœur à moteur à combustion interne. Notre récent essai routier a attribué 4,5 étoiles au 1.2 essence pour sa  » tenue de route et sa stabilité  » et cette version se comporte tout aussi admirablement. Peugeot a presque découvert ici ses ancêtres oubliés depuis longtemps, avec le genre d’adhérence, d’équilibre et de dextérité générale qui le rend aussi intéressant à conduire qu’à regarder. Crucialement, il n’a pas été sacrifié à l’autel du confort de conduite.

Il y a beaucoup de puissance en mode électrique uniquement et elle accélère jusqu’à des vitesses d’autoroute sans que l’hybride n’intervienne. De même, ce moteur électrique remplit très bien les trous de couple du moteur à essence – il existe un mode sport qui fait tourner les cadrans en vert et raidit la direction, mais ce n’est pas un changement assez significatif pour justifier qu’on l’utilise beaucoup.

Même s’il est enclenché, le kickdown n’est pas des plus rapides – c’est comme si la 308 savait que vous voulez accélérer rapidement, mais elle doit s’assurer que tous ses systèmes sont en place avant de vous laisser profiter pleinement des 266lb ft. La voiture fonctionne mieux lorsque vous respirez doucement sur l’accélérateur et que vous laissez le système monter en puissance en douceur. Avec ce style de conduite, il est remarquable de voir le rythme que vous pouvez atteindre avec un minimum d’effort. C’est une voiture étonnamment rapide.

Les freins sont le seul point noir, car il est difficile de les moduler en douceur à l’arrêt. La régénération se déclenche mais pas de façon constante, de sorte que lorsque vous vous engagez dans un panneau de signalisation, la voiture se met à tanguer. Les passagers ne seront pas impressionnés.

À 38 835 €, la version Hybrid 225 de la 308 se situe à l’extrémité la plus dynamique des prix des hatchs. Mais vous pouvez dire où Peugeot se dirige avec ses voitures maintenant – comme nous l’avons dit dans notre essai routier, la 308 n’est disponible qu’avec une auto à huit vitesses, un signe de saloons allemands haut de gamme s’il en est. Le fait que nous ne rejetons pas d’emblée cette idée comme une folie montre que la marque française dispose désormais de l’ingénierie nécessaire pour étayer cette théorie. Ma femme a eu raison d’être curieuse.