Essai longue durée Renault Megane E-Tech Electric 2023
Pourquoi nous l’organisons : Le passage à l’électrique a-t-il élargi l’attrait de la berline familiale de Renault ?
Mois 1 – Spécifications
La vie avec une Renault Mégane E-Tech : Mois 1
L’arrivée de la Megane dans la flotte – 8 mars 2023
Le fait que la cinquième génération de la voiture familiale de Renault, autrefois très vendue, ne ressemble pratiquement pas à son prédécesseur ne devrait pas surprendre, car la Mégane est un modèle qui a l’habitude d’être réinventé.
Le passage de la Mk1 plutôt traditionnelle (et, osons le dire, plutôt terne) à la légendaire Mk2 à gros coffre a été le jour et la nuit, puis elle a réussi à se transformer en une référence en matière de hot hatchback avant de retomber dans l’obscurité avec la peu mémorable Mk4.
Cette dernière Mégane (ou Mégane E-Tech Electric, pour déployer son titre complet) ne risque pas de tomber dans l’oubli de sitôt, car il s’agit d’une machine à l’allure très distinctive. Elle est également très séduisante : Renault qualifie son design de « sensual tech », mais pour moi, elle est futuriste à l’avant, élégante et soignée à l’arrière, et elle franchit habilement la frontière entre hatchback et SUV avec des proportions qui rappellent le Range Rover Evoque au premier coup d’œil.
Cette association haut de gamme devrait plaire aux designers de Renault, mais elle conduit à une certaine sur-promesse et à une sous-délivrance, car si vous vous attendez à un SUV compact spacieux, vous serez déçu. A l’intérieur, il s’agit résolument d’un véhicule à hayon, et relativement étroit, en particulier dans le compartiment arrière si le conducteur est grand. Si l’on ajoute à cela la ligne de seuil élevée et la ligne de toit basse qui contribuent à l’esthétique de la voiture, il en résulte une sensation d’enfermement et d’oppression, ainsi qu’une vision très réduite vers l’arrière.
C’est d’autant plus décevant que Renault a invoqué l’amélioration de l’habitabilité pour justifier sa décision de ne pas faire passer la Mégane de la traction avant à la propulsion arrière.
Cela signifie au moins un coffre très généreux, bien que plus en termes de profondeur que de longueur, en raison d’une croupe tronquée. (Mention honorable pour le rangement sous le plancher des câbles de recharge, qui ne traînent pas dans le coffre).
Je suis bien conscient de ne pas être le plus sylphide des conducteurs, mais je me sens un peu comme un ogre dans la Mégane, me cognant la hanche en entrant et me cognant les genoux et les coudes contre les plastiques durs de la portière, du tableau de bord et de l’accoudoir une fois installé.
Néanmoins, une fois installé, c’est un endroit agréable : les sièges sont confortables, le tableau de bord recouvert de tissu est attrayant (même s’il sera intéressant de voir si sa couleur pâle cause des problèmes de réflexion lorsque l’été arrivera) et l’équipement est généreux dans cette version Techno de milieu de gamme, qui apporte également les jantes en alliage de 20 pouces taillées au diamant qui contribuent encore à l’esthétique de la voiture.
La nouvelle Mégane est équipée d’un seul moteur à l’avant et d’une batterie de 60 kWh.
Nos essayeurs sur route ont affiché un temps de 6,9 secondes pour atteindre les 100 km/h, et la Mégane est certainement aussi vive, même s’ils ont dû moduler l’accélérateur avec soin, car l’un des principaux inconvénients de la décision de conserver la traction avant sans le poids d’un moteur à combustion au-dessus de l’essieu moteur est un manque d’adhérence assez important.
La plate-forme CMF-EV sur laquelle repose la Mégane permet toutefois une transmission à quatre roues motrices via un second moteur à l’arrière, ce qui laisse présager des départs plus vifs pour les éventuelles versions RS à venir.
Hormis les difficultés liées au déploiement de la puissance, la Mégane se montre assez sportive, grâce à une direction très précise. Cela a divisé les opinions, mais je l’apprécie beaucoup, car elle donne à la voiture une impression d’agilité sans nuire à sa plus grande force : un raffinement superbe, grâce à une conduite silencieuse et bien amortie et à une isolation du monde extérieur remarquable pour une voiture de cette catégorie.
D’une grande coche verte, nous passons à une grande croix rouge, qui entoure la préoccupation constante des VE : l’autonomie. Renault affirme que cette voiture peut parcourir 280 miles avec une charge, mais le temps que j’ai passé avec elle jusqu’à présent s’est déroulé en grande partie dans des conditions froides ou carrément glaciales, ce qui a brutalisé ces chiffres. Le fait que je l’ai principalement utilisée pour faire la navette entre la ville et la campagne n’a pas arrangé les choses, mais j’ai tout de même réussi à parcourir 150-160 miles avec une charge, autour de 200 dans le meilleur des cas et 137 dans le pire.
Je me demande comment se comporte la version 40kWh disponible sur le continent, et il n’est pas surprenant de voir que Renault a annoncé une nouvelle version Iconic qui inclut une pompe à chaleur, qui devrait augmenter l’autonomie de 9% par temps plus frais, tout en capturant et en réutilisant la chaleur perdue pour l’habitacle.
Mes premières impressions sont donc mitigées. Il y a des éléments que j’adore dans la Mégane et d’autres qui me frustrent et me rendent déjà un peu fou. Il sera intéressant de voir de quel côté penchera la balance au cours des prochains mois.
Deuxième avis
Sur la base de plusieurs centaines de kilomètres d’expérience, la Mégane est excellente à tous points de vue, sauf peut-être le plus important : l’autonomie. Par temps froid, je n’ai vu que 138 miles indiqués à partir d’une charge complète. Espérons qu’il s’agit d’une erreur de calcul.
Jim Holder
Renault Megane E-Tech Electric Techno EV60 : caractéristiques techniques
Spécifications : Prix Nouveau €38,495 Prix testé €39,445 Options
Données d’essai : Moteur Moteur électrique simple avec Batterie de 60 kWh Puissance 214 ch Couple 221lb ft Poids à vide 1636kg Vitesse maximale 99 mph 0-62mph 7.5sec Consommation de carburant 3,8mpkWh (WLTP) CO2 xxxg/km Défauts Aucun Dépenses Aucune
Retour au début