essais auto

Audi SQ5 TDI 2021 : essai en France



Qu’est-ce que c’est ?

Ils ne semblent peut-être pas aller de pair, mais ces dernières années, Audi a réussi à combiner « performance » et « diesel » pour une grande partie de sa gamme S. Et si les SQ7 et SQ8 sont depuis revenus à l’essence, le toujours populaire SQ5 continue de s’abreuver à la pompe noire. Et si les SQ7 et SQ8 sont depuis revenus à l’essence, le toujours populaire SQ5 continue de boire à la pompe noire.

Le SUV a reçu une foule d’améliorations visuelles et technologiques à la fin de l’année dernière pour coïncider avec l’arrivée de la variante SQ5 Sportback inspirée du coupé, y compris un kit de carrosserie plus agressif, de nouveaux feux arrière OLED qui s’allument différemment en fonction du mode de conduite actif et, dans l’habitacle, le système d’infodivertissement Audi de dernière génération.

Plus importante est la refonte mécanique, qui vise à améliorer à la fois les performances et l’efficacité de son groupe motopropulseur V6. Les pistons en acier forgé ont remplacé les pistons en aluminium de la voiture sortante, l’admission d’air du refroidisseur intermédiaire a été raccourcie et les injecteurs de carburant ont été rendus plus précis pour aider à augmenter la pression de suralimentation plus rapidement. Le compresseur électrique du système mild-hybrid 48V a également été amélioré pour fournir plus de couple pendant que le turbocompresseur se recharge.

La puissance totale est légèrement inférieure à celle de l’ancienne voiture (336 ch), ce qui la désavantage légèrement par rapport à des rivales comme la BMW X3 M40d, mais le couple colossal de 516 lb-pi est maintenant accessible sur une plus grande partie de la plage de régime – et la puissance maximale arrive aussi plus tôt.

Comme auparavant, la puissance est transmise aux deux essieux par l’intermédiaire d’une transmission automatique à huit rapports avec convertisseur de couple, avec une répartition 40:60 entre l’avant et l’arrière, avec jusqu’à 70 % de la transmission pouvant être transférée à l’avant ou 85 % à l’arrière, en fonction de la traction disponible (ou de son absence).

Le SQ5 est assis 30 mm plus bas que le Q5 standard, bien que notre voiture d’essai n’ait pas été équipée de la suspension pneumatique optionnelle que l’on trouve sur la version Vorsprung, plus chère, mais de ressorts standard et d’amortisseurs adaptatifs.

Comment c’est ?

Les améliorations apportées au groupe motopropulseur n’ont pas entièrement éliminé le décalage du turbo, et malgré l’énorme couple de sortie, il ne peut pas égaler la poussée instantanée d’un VE, mais le SQ5 a toujours une poussée impressionnante. Avec un peu plus de deux tonnes, ce n’est pas un poids plume, mais il peut quand même passer de 0 à 62 mph en un peu plus de cinq secondes.

La boîte de vitesses semble également plus réactive que la transmission à sept rapports du Q5 standard, passant rapidement les vitesses sous ses propres conditions, même à mi-régime et dans les modes de conduite moins dynamiques. Bien que la bande de puissance ait été élargie, il n’y a toujours pas d’incitation à s’aventurer vers le haut de la plage de régime, ou à utiliser les palettes de changement de vitesse au volant.

Moins convaincante est la note d’échappement augmentée, qui est à la fois canalisée dans l’habitacle et à l’extérieur à l’arrière de la voiture. Elle est assez convaincante à l’intérieur, mais ne peut pas masquer le bruit moins harmonieux provenant de sous le capot. Le moteur a beau avoir la douceur d’un six cylindres, il n’en reste pas moins un diesel. L’imposture est encore plus grande lorsque l’on s’approche des quatre tuyaux d’échappement chromés, qui ont l’air d’être de la partie mais qui cachent les vrais tuyaux d’échappement derrière le pare-chocs arrière.

Le système de transmission intégrale quattro assure une traction suffisante dans toutes les conditions, et la voiture contrôle bien les mouvements de son corps dans les virages. Elle est rassurante et prévisible dans sa réaction à vos actions, au détriment d’une réelle implication du conducteur. La direction à démultiplication variable, qui semble anormalement légère pour les manœuvres à basse vitesse, s’alourdit joliment dans les angles plus extrêmes, mais fournit peu de feedback.

Cette voiture est à son meilleur en tant que voiture de croisière longue distance, capable de prendre de la vitesse avec un minimum d’effort et peu de drame. Le système hybride doux, intégré en douceur, permet de couper le moteur en mode Efficacité, et bien que la consommation moyenne de carburant, qui se situe dans les 30 %, ne soit pas très élevée, elle est tout de même suffisante pour parcourir 600 miles en croisière.

Il est également étonnamment confortable pour une machine axée sur les performances et montée sur des jantes en alliage de 20 pouces. Le SQ5 a une conduite remarquablement calme, s’accommodant bien des routes de banlieue les plus accidentées et offrant une navigation en douceur sur l’asphalte plus récent. Le mode dynamique ajoute un degré supplémentaire de fermeté, mais pas au point de vouloir passer en mode confort dès que vous quittez l’autoroute.

Dans l’habitacle, les occupants avant apprécieront les sièges sport confortables, qui offrent une vue étendue sur la route. Les passagers arrière profiteront de l’espace supplémentaire pour la tête du SQ5 par rapport à la variante Sportback plus élancée, et le coffre a une plus grande capacité de chargement – bien que la différence entre les deux ne soit pas aussi grande que vous pourriez le penser.

Devrais-je en acheter un ?

Alors que l’ensemble de l’industrie s’électrifie, le moteur diesel peut sembler de moins en moins prestigieux, mais il est difficile de nier qu’il convient encore très bien à l’attitude du Q5, qui est capable d’avaler des kilomètres.

Il s’agit d’un véhicule de croisière confortable et capable d’aller d’un point à un autre, qui remorquera volontiers deux tonnes si on le lui demande. Ce n’est peut-être pas une direction particulièrement excitante, même si la bande sonore artificielle tente de vous convaincre du contraire, mais c’est certainement une direction efficace.

Quant à savoir si je choisirais l’une de ces voitures plutôt que sa sœur au style plus affirmé ? En présentant des excuses préventives aux passagers arrière, je choisirais la SQ5 Sportback pour sa plus grande présence sur la route.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *