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Premier essai de la Renault Austral 2023 au Royaume-Uni


Le Renault Austral est un nouveau SUV du segment C, long de 4,5 mètres, qui remplace le Kadjar et arrive dans les showrooms britanniques de façon imminente.

Renault dit avoir appris de la dernière Mégane que ses clients aiment la simplicité, et il s’agit d’un marché surchargé de rivaux, y compris le Nissan Qashqai, très vendu (et apparenté). Il n’y a donc que trois variantes, toutes avec le même groupe motopropulseur, dont les prix varient de 34 695 à 39 495 livres sterling. Notre voiture d’essai est une Iconic Esprit Alpine haut de gamme.

Le groupe motopropulseur est assez complexe et, contrairement à la plate-forme (l’Alliance Renault-Nissan-Mistubishi CMF-C/D qui est à la base de beaucoup de choses), il est fait sur mesure pour Renault en général et, pour l’instant, pour cette Renault en particulier.

Il s’agit d’une voiture hybride (c’est la première fois que je vois Renault utiliser l’expression « hybride à recharge automatique » inventée par Toyota) composée d’un moteur turbo essence trois cylindres de 1,2 litre et de deux moteurs électriques, d’une puissance combinée maximale de 197 ch. Son fonctionnement n’est pas sans rappeler celui de la dernière Honda Civic, dans la mesure où la plupart du temps, c’est le moteur principal qui assure la conduite.

Le moteur principal, qui développe 67 ch et dispose de deux rapports de vitesse, se situe entre la transmission du moteur et les roues. Le moteur développe 129 ch et est équipé d’un démarreur-générateur intégré qui développe 20 ch. Sa transmission comporte cinq vitesses de marche avant via un embrayage à crabots.

L’ISG aide donc le moteur à tourner à un régime précis pour correspondre exactement à la vitesse des roues et ainsi adoucir les choses.

Lorsqu’il n’est pas couplé aux roues, le moteur peut agir efficacement comme un générateur de prolongation d’autonomie pour alimenter la batterie de 2 kWh et le moteur principal.

Renault estime qu’en ville, le moteur peut être coupé jusqu’à 80% du temps.

Selon le cycle d’essai combiné WLTP, l’Austral consomme 60,1 mpg et émet 105 g/km de CO2 en version de base, mais ce chiffre tombe à 57,7 mpg et 110 g/km en version haut de gamme.

L’Esprit Alpine Iconique dispose d’une suspension arrière multibras et d’une direction arrière active, ainsi que de jantes de 20 pouces. L’Esprit Alpine Techno de catégorie intermédiaire est également équipée de jantes de 20 pouces, mais elle et le modèle de base Techno ont une poutre de torsion à l’arrière et n’ont pas de direction arrière.

Toutes les Austral sont équipées d’un grand nombre d’écrans : un combiné d’instruments numérique et un écran tactile d’infodivertissement de 12 pouces (dont les commandes de climatisation sont heureusement séparées). Ce dernier fonctionne avec le logiciel Android Automotive de Google, qui est probablement le plus facile à utiliser (et qui prend également en charge Apple CarPlay).

Les matériaux de la partie supérieure de l’habitacle sont de bonne qualité (du moins sur ce modèle haut de gamme) et les plastiques de la partie inférieure sont moins bons, ce qui est relativement normal.

Les sièges arrière coulissent, ce qui permet d’avoir un grand espace pour les jambes ou un grand coffre (555 litres).

Le groupe motopropulseur est impressionnant. En ville, le moteur se coupe en effet souvent complètement, de temps en temps Le moteur se met en marche pour produire un son perceptible et ajouter de l’énergie à la batterie plutôt que d’entraîner les roues. (Étant donné qu’il n’y a pas d’embrayage à friction, le moteur ne peut pas s’engager physiquement en dessous de son régime de ralenti, qui, d’après ce que l’on m’a dit, se situe à environ 12 miles par heure).

Le moteur est évidemment plus sollicité à des vitesses plus élevées, mais il est toujours souple.

Sur un trajet relativement court, j’ai facilement dépassé les 60mpg. Je pense que la moyenne se situe autour de ce chiffre. En ville, c’était plutôt 70mpg.

La dynamique est moins intelligente. Malgré le badge, cette voiture n’a rien d’une Alpine.

La direction est déportée et réagit de manière variable, selon que les roues arrière tournent contre vous (pour réduire le rayon de braquage) ou avec vous (pour améliorer la stabilité à grande vitesse), mais je m’y suis habitué.

Ce que j’ai trouvé plus difficile à vivre, c’est la piètre qualité de roulement. Le tangage et le roulis de la carrosserie sont bien contenus, mais cela s’accompagne d’une certaine lourdeur au niveau de la conduite secondaire, qui change tout d’un coup de tête et s’emballe sur les mauvaises routes, qui sont nombreuses en Grande-Bretagne.

C’est vraiment dommage, car cela nuit à un ensemble par ailleurs intéressant et non dénué d’attrait.

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